Résumé :
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L'article repose sur le fait d'avoir cherché à souligner la parenté des problématiques entre deux fonctions soignantes qui apparaissent, et qui se disent si souvent, relever de logiques différentes. Si les fonctions, les décisions et les actes diffèrent, tous les partenaires se trouvent régulièrement, au plus vif de leur exercice professionnel, devoir réinterroger leur capacité à être touché par l'autre, et ce qu'ils en font. Précisément, là où le sens même de la pratique soignante semble prêt à basculer dans l'absurde, ou le contraire du soin, à la faveur d'un doute ou d'une émotion extrême provoquée par l'autre, aux limites de l'humain, peut se réancrer une conviction de soignant, une solidité dans ce qui porte à refaire ce choix professionnel. Si le doute ou l'émotion, c'est-à-dire la capacité à être touché par l'autre, peuvent avoir un sens dans une pratique professionnelle de soignant, c'est bien parce-qu'ils viennent précisément empêcher la pétrification d'un "professionnalisme" du savoir-faire ou du bien-juger, dans l'automatisme de la réponse. (R.A.).
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