Résumé :
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"De mes déplacements dans de nombreuses régions de Russie, je retire l'impression que la masse de notre peuple est découragée, assommée, traumatisée par l'humiliation et la honte de son impuissance." C'est en ces termes qu'Alexandre Soljénitsyne dépeint la crise morale dans laquelle il retrouve son pays après vingt d'exil. Et de ce fait, comment la société pourrait-elle maintenir ses repères alors qu'elle vit dans un climat de violence, d'arbitraire, que des millions de gens se retrouvent en dessous du seuil de pauvreté tandis que "les nouveaux riches" affichent leur fortune avec arrogance ? Peut-on chiffrer avec précision les changements qui ont marqués le niveau de vie des russes depuis le début des réformes ? Quelles sont les catégories sociales les plus touchées par la paupérisation ? Comment s'opère la stratification de la société ? Le développement des classes moyennes, condition "sine qua non" de l'ancrage du libéralisme économique et de la démocratie, correspond-il aux espoirs des réformateurs ? Pourquoi aucune explosion sociale ne s'est-elle produite ?
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