Résumé :
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Faire des enfants n'a plus rien à voir avec le miracle que certains célèbrent à Noël. C'est devenu un business en croissance rapide. Une économiste de Harvard évalue le chiffre d'affaires de la procréation assistée à 3 milliards de dollars rien que pour les Etats-Unis. En Ukraine, on loue son utérus pour quelques milliers d'euros. Au Guatemala, on peur acheter un enfant pour une poignée de dollars. Les cliniques spécialisées prolifèrent sur toute la planète et, si certains pays l'interdisent, le business continue en passant par l'étranger. Peut-on réprimer ce "désir d'enfant" ? Et comment réglementer les dérives mafieuses et l'eugénisme ? Ovules, sperme et bébés sont désormais vendu chaque jour dans le monde. Le marché étant immense, il est urgent d'en débattre, affirme Debora Spar, professeure à Harvard et auteure d'un livre événement sur le sujet. Les cliniques de reproduction se multiplient en Europe de l'Est. Mais aucune garantie n'est donnée au couple client ni à la mère. Le Guatemala champion de l'export. Dans ce pays d'Amérique centrale, l'adoption n'est pas contrôlée par le gouvernement, mais par des avocats et des notaires. Un lobby qui défend bien ses intérêts. En Grande-Bretagne, vendre ses ovules est interdit. Les jeunes femmes qui souhaitent le faire pour gagner de l'argent se rendent aux Etats-Unis, où la législation est plus ouverte. Etre mère après quarante ans sans prendre de risques ? Rien de plus facile. Il suffit de s'y prendre à l'avance et de mettre quelques ovules au congélateur. Des chercheurs ont déjà réussi, chez l'animal à créer des spermatozoïdes féminins. Les couples de lesbiennes pourront-ils un jour avoir leurs propres enfants ? Certains parents, sourds ou nains, utilisent les techniques modernes pour s'assurer que leurs enfants leur ressembleront. Faut-il les en empêcher ? Demande un médecin.
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