Résumé :
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La citoyenneté européenne est une réalité inscrite dans le traité de Maastricht, signé en 92. Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un Etat membre ". Mais la création en droit d'une citoyenneté européenne n'entraîne pas pour les personnes concernées, le sentiment d'être citoyen européen. Elle ne permet pas non plus de résoudre la question de la légitimité des instances communautaires et du" déficit "démocratique qui caractériserait leur fonctionnement. Où et comment s'exprime le consentement des citoyens au pouvoir en place et à la législation communautaire ? Seul un petit nombre de citoyen participent par le biais d'associations ou à travers des mouvements protestataires, à l'émergence d'un espace public européen. La moitié seulement des électeurs participent à l'élection des députés européens, mais la grande majorité de la population exprime désormais des opinions à l'égard de l'Union, qui devient sujet de contreverses et de débats. Ce soutien des citoyens à la construction européenne, qui varie dans le temps, dépend de diverses variables, comme la nationalité ou la situation socioprofessionnelle des personnes, le contexte économique des Etats, mais aussi du système de valeur dans lequel s'inscrivent les citoyens. Le sentiment d'appartenance à une même communauté d'existe pas encore, mais l'Union pourrait peut-être se satisfaire d'une légitimité reposant sur la reconnaissance par les citoyens du bien-fondé de son action et de ses politiques.
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