Résumé :
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Nous proposons dans le cadre de ce numéro de mener une réflexion sur les "violences institutionnelles" engendrées de manière consciente ou non par les professionnels de l'enfance et de l'adolescence. A l'heure où les feux des médias sont focalisés sur les crimes de pédophiles et sur les violences intra-familiales, il convient de rester vigilant et de prendre conscience des facteurs de risque, source de dysfonctionnement de "l'appareil institutionnel" en charge d'éduquer, de protéger et de soigner. Il existe en effet des formes de violences pernicieuses et difficilement repérables qui, administrées au quotidien, hypothèquent les possibilités d'intégration des enfants et des adolescents. Rappelons la définition donné par Stanislaw Tomkiewicz pour qui la violence institutionnelle concerne "toute action commise dans une ou par une institution, ou toute absence d'action, qui cause à l'enfant une souffrance physique ou psychologique inutile et/ou qui entrave son évolution ultérieur". Pour élargir le débat nous montrerons que ces phénomènes de violence sont le lot des travailleurs sociaux, qui se battent pour une reconnaissance des risques professionnels.
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