Résumé :
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Les Legionella, bactéries ubiquitaires hydrotelluriques, sont responsables de 1 % à 8 % des pneumopathies communautaires et de 4 % des pneumopathies nosocomiales en France. La contamination a pour origine une inhalation d'aérosols à partir d'une source environnementale comme les tours aéroréfrigérantes, les douches, jacuzzi mais aussi les équipements médicaux respiratoires. Il s'agit classiquement d'une pneumopathie sévère, associée à des signes extra-pulmonaires, survenant dans la moitié des cas chez des sujets à risque. Le diagnostic biologique repose sur la recherche d'antigènes urinaires de Legionella pneumophila de stérotype 1, l'immunofluorescence directe, la culture, la sérologie et la PCR. Les macrolides (azithromycine) et les nouvelles fluoroquinolones (lévofloxacine) sont les antibiotiques les plus actifs sur les légionelles. La constatation d'un cas de légionellose doit conduire systématiquement à une enquête épidémiologique (dépistage de nouveaux cas, évaluation des réseaux sanitaires d'eau chaude) afin de préciser la source de contamination et d'éviter de nouveaux cas.
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