Résumé :
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[BDSP. Notice produite par FNG 49TS0R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Dans la vieillesse, la nuit est un temps vécu non pas à l'extérieur, en groupe, mais dans la solitude du chez soi ou de l'institution. Un temps non pas de transgression, mais d'interrogations douloureuses. Ce que les professionnels de la nuit savent bien puisque l'individu renoue alors avec un certain type de relations sociales et que celles-ci lui permettent de s'émanciper de la scène sociale habituelle des normes et des rôles. Si le vécu du temps est autre, la parole et l'écoute le sont aussi. Parce qu'elle rend aveugle, parce qu'elle ne montre plus les objets et les gestes, la nuit invite à l'écoute. On pourrait dire de manière schématique que le flux et le reflux de la parole coïncident avec la montée du jour et la tombée de la nuit. Palabres, discours, bavardages seraient affaire de jour. Confidences et secrets appartiendraient à la nuit. Les paroles de la nuit ont un poids autre que celles du jour. Dans les institutions et les services, jour et nuit sont deux mondes parallèles. L'on attend de l'un la rationalité et la rapidité, de l'autre le contact et l'écoute. Plutôt que de regarder ces deux temps comme antagonistes, peut-être serait-il judicieux de mêler leurs aspects les meilleurs, afin que le jour sorte de la seule fonctionnalité des actes et que la nuit gagne en sérénité. (extrait de l'éditorial).
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