Résumé :
|
Se demander ce que signifie "dire la maladie", c'est s'engager d'emblée dans la dimension éthique du champ de la santé et de sa privation ; les représentations du mal-être se rapportent à la fois à cet ensemble de normes historiques qui définissent la communauté, et à la recherche d'une solidarité avec soi-même qui habite l'existence singulière considérée dans son intégritée. J. Fragu dans son article nous décrit la transformation de la relation médecin-patient introduite par la biomédecine. La médecine s'impose au patient comme un acte d'autorité qui remet en cause sa propre construction du normal et du pathologique. A l'alliance d'un secourant et d'un souffrant s'est progressivement substitué un rapport d'ingénieur médical à utilisateur de soins. A partir d'une pratique clinique en institution, Dans son article A. Bourgain pose la question du sujet dans la psychiatrie moderne : comment les soignants peuvent-ils résister à l'uniformisation et, partant, à l'appauvrissement que la mise aux normes de leurs pratiques entraîne ? impératifs budgétaires, obsession de la mesure, de l'évaluation, des nouvelles technologies : cette utilisation de la science et de la modernité pour justifier la nouvelle gestion des soins vient questionner l'éthique médicale. L'article de A. De Broca sur l'article Tensions entre le savoir et le croire d'une personne face à l'annonce de la maladie. Comment " dire la maladie " pour que la personne souffrante puisse accueillir au mieux cette information déstabiblisante ? Comment cette personne souffrante peut-elle entrer dans la connaissance et la connivence de cette information tout en retrouvant en elle les ressources nécessaires à continuer de vivre ? Dire la maladie est un processus complexe comme le rappelle le code français de déontologie médicale (article 35 et 36). La dernière loi française du 4 mars 2003 sur les droits du patient oblige de plus à donner toute la connaissance au patient en vu de lui permettre d'être plus autonome dans son choix de vie.
|