Résumé :
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Les hommes ont survécu dans la violence, les femmes en ont particulièrement fais les frais. La femme battue n'est pas uniquement victime de son agresseur mais d'une société sexiste. Les femmes victimes de cette violence ont du mal à être entendues. Repérer, dépister, prendre des mesures pour en sortir.... pour en finir, les mythes sont tenaces. Dans sa mise en application, le 1er mars 1994, le nouveau code pénal, les violences commises par un conjoint ou concubin, constituent, ipso facto, des délits. Délits ou crime, ces violences commises en privé n'ont pas toujours été considérées comme telles. La violence conjugale dérange en renvoyant à la société sa positions très ambigüe face à la violence. Le consensus social donne souvent des "femmes battues" une image négative. On les imagine cas sociaux, "pauvres" victime, on les suspecte : "elles aiment ça, sinon elles n'y retourneraient pas !". Les lieux d'accueil où la femme victime de violences est entendue dans son vécu, repèrent pourtant une toute autre réalité de vie. On peut donc s'interroger. Pourquoi la femme victime de violences fait-elle peur ? Pourquoi la société tolère t-elle cette violence ? Toutes ces questions ont mobilisé le secteur associatif féminin depuis une vingtaine d'années. L'action des associations a contribué à entamer le silence.
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