Résumé :
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Dans une MAPAD de 80 lits, les décès qui surviennent, au rythme d'1 par mois, posent problème à l'ensemble des acteurs de l'établissement : le mourant lui-même, les autres résidants, les familles et bénévoles, les personnels soignants ou non, les intervenants extérieurs, les membres de l'association gestionnaire. Ces difficultés se traduisent par une gêne générale, De revendications sont apparues : le mythe de la belle mort, le plaidoyer pour une mort douce. De nombreux travaux ont été consacrés à la mort. Ils ont permis la mise en place de prises en charge permettant d'accompagner les mourants en satisfaisant à leurs besoins, mais aussi en se préoccupant des familles et des personnels qui eux-mêmes éprouvent des difficultés. Améliorer la prise en charge de la fin de vie ne doit pas être considéré comme une possibilité mais comme un objectif global destiné à tous. Pour favoriser l'émergence d'une présence différente, la démarche de projet est la plus appropriée, d'autant que nous travaillons sur un sujet "tabou". Evolutive, elle permet les réajustements successifs et une remise en cause permanente. Cette appropriation du projet par les différents acteurs constitue un gage de réussite. Consulter les différents groupes d'acteurs, avec l'aide d'un psychosociologue, informer pour amorcer la réflexion, confronter les idées au sein d'une cellule de pilotage et ouvrir l'équipe à la participation d'un psychologue, constituent les différentes phases de la transformation.
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