Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par CHU-SA cSj8R0xv. Diffusion soumise à autorisation]. La solidarité entre les vivants et les morts, matérialisée par la circulation des organes et des tissus, est à la fois cause et conséquences de transformations sociales. Les conditions d'émergence et de développement de ce paradigme technico-social du corps sont analysées à partir de l'étude des controverses scientifiques et profanes au sujet des greffes. Dans les pays occidentaux, l'Etat a légiféré et organisé au nom d'une solidarité universelle la gestion sociale du corps humain mort. La pénurie des organes a été à l'origine de la définition de la mort cérébral, en 1968, et ainsi l'idée d'un corps humain distinct de la personne s'est imposée ; avec pour conséquence, le développement des transplantations. L'essor de cette technologie médicale a contraint l'Etat à intervenir pour que l'on admette désormais le corps humain mort comme un bien public. L'Etat garant de la solidarité, est aussi au service de techniciens qui gèrent l'offre et la demande. (résumé d'auteur).
|