Résumé :
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Malgré la désinstitutionnalisation de la psychiatrie française et le caractère de plus en plus ambulatoire du soin, le processus de réadaptation d'adultes gravement malades mentaux est favorisé par la cohérence et le temps institutionnel. Il appartient au directeur de maîtriser les risques inhérents à cette prise en charge en établissement. D'une part, il doit garantir les libertés individuelles des résidents. D'autre part, il doit préserver ses collaborateurs des phénomènes d'usure professionnelle que génère le long terme. Mon action est donc centrée sur la redéfinition du projet de réadaptation de ma structure pour lever le malentendu né du projet initial axé essentiellement sur le référentiel sociologique de réinsertion. Le management opérationnel que je construit, tend à ce que les malades puissent vivre leur projet de soins comme compatible avec un futur ailleurs. Il est également destiné à ce que l'équipe essentiellement éducative, sache qu'elle procède fondamentalement d'une action thérapeutique compatible, tout en restant distincte, avec un processus d'acquisition d'une autonomie réelle.
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