Résumé :
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A l'heure d'une nouvelle réforme de la décentralisation à l'échelle française, quelle place est accordée aux citoyens dans les institutions locales ? Les vingt dernières années de décentralisation ont-elles apporté une mobilisation plus importante ? Quelles voies peuvent demain favoriser une plus grande démocratie locale ? Celle qui restitue la souveraineté populaire " Le gouvernement par le peuple et pour le peuple ", principe de la Constitution de 1958, dont toutes les conséquences pratiques n'ont pas encore été tirées.L'idée de citoyenneté traverse une crise profonde. Elle se traduit, sous la forme la plus manifeste, par un niveau élevé d'abstention électorale et de votes protestataires. Les représentants élus seraient en mal de représenté, n'ayant plus, dans l'image d'une partie de l'opinion, le crédit suffisant pour jouer le rôle qui leur revient, celui d'animation de la vie sociale dans son ensemble. La crise de la citoyenneté appelle des réponses. Car la décentralisation peut être un moyen de perfectionnement de la démocratie. Ceci suppose deux conditions étroitement liées : que le citoyen puisse exercer de manière plus grande sa part de souveraineté dans la relation avec ses représentants ; mais aussi que l'Etat, dans ses relations avec les pouvoirs locaux et les citoyens, garantisse de façon plus forte les valeurs du pacte républicain
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