Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 4P2bR0xe. Diffusion soumise à autorisation]. L'intensification du commerce mondial profite en général aux pays industrialisés et aux économies fortes et marginalise les faibles. Le présent article examine l'impact de la mondialisation sur les tendances de l'emploi et sur la santé au travail en s'appuyant sur des exemples vécus en Afrique australe. Avec la diminution de la part du commerce mondial qui revient aux pays les plus pauvres de la planète, les travailleurs de ces pays sont de plus en plus employés à des travaux précaires, dangereux, utilisant parfois des techniques dépassées ou interdites dans les pays industrialisés. Les maladies professionnelles qui en résultent sont en général moins visibles dans les pays à faible revenu, où elles sont insuffisamment reconnues en tant que problème de santé publique. Elles peuvent aussi exercer leurs effets nocifs en dehors des lieux de travail, par exemple du fait de la pollution de l'environnement ou des mauvaises conditions de logement. Afin de réduire les effets néfastes des réformes du commerce mondial sur la santé des travailleurs, il faut intégrer des mesures plus énergiques de protection sociale dans les activités de production et de commerce, notamment une reconnaissance, une prévention et une prise en charge accrues des maladies d'origine professionnelle. Plus encore, la réussite des systèmes de production et d'échanges devrait être jugée d'après leurs résultats sur le double plan de la croissance économique et de la santé de la population.
|