Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS NYVCMR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Ces vingt dernières années ont vu l'émergence et le renforcement d'un paradigme économique qui met l'accent sur la dérégulation des marchés intérieurs et la suppression des barrières commerciales et financières au niveau mondial. Bien gérée, cette approche peut conduire à des gains perceptibles en termes de santé. Lorsque les marchés ne sont pas exclusifs, que les organes de réglementation sont solides et qu'il existe des dispositifs de sécurité, la mondialisation améliore les performances des pays qui possèdent une bonne infrastructure humaine et matérielle mais dont le marché intérieur est limité. Les bénéfices en termes de santé constatés en Chine, au Costa Rica, dans les "tigres" d'Asie orientale et au Viet Nam peuvent être en partie attribués à l'accès croissant de ces pays aux marchés mondiaux, à l'épargne et à la technologie. Cependant, pour la plupart des autres pays, notamment en Afrique, en Amérique latine et en Europe orientale, la mondialisation n'a pas tenu ses promesses du fait de la conjonction de facteurs tels qu'une situation intérieure médiocre, une répartition inégale des investissements étrangers et l'imposition de nouvelles conditions qui limitent encore plus l'accès de leurs produits aux marchés de l'OCDE. Au cours de ces vingt dernières années, ces pays en développement ont connu une croissance lente, instable et inéquitable assortie d'une stagnation des indicateurs sanitaires. L'autarcie ne constitue pas une réponse à cette situation, non plus qu'une mondialisation prématurée, aveugle et anarchique. La libéralisation unilatérale, si elle se poursuit, ne les aidera probablement pas à améliorer leurs résultats économiques ni l'état de santé de leur population. (...)
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