Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST htXR0xkt. Diffusion soumise à autorisation]. Entre le 14 et le 20 juillet 1994 environ un million de réfugiés rwandais affluent dans la région de Goma. Malgré des conditions favorables au choléra connues, il faut attendre l'isolement des premiers vibrions, le 20 juillet, pour que la communauté internationale intervienne sur une des plus explosives épidémies de choléra jamais observées. Au total le nombre de cas recensés est de 36 471. La moitié de ces cas est survenue entre le 21 et le 27 juillet ; le maximum est relevé le 26 juillet. Les taux quotidiens de mortalité globale s'établissent à 28 pour 10 000 pour la deuxième quinzaine de juillet et 5 pour 10 000 pour la première quinzaine d'août. Quatre-vingt-cinq pour cent (85%) de ces décès sont associés à une diarrhée et 60% de ces décès avec diarrhée sont dus au choléra, les autres étant attribuables à la dysenterie bacillaire. Le laboratoire de la Bioforce (Armée française) a réalisé 396 coprocultures en 2 mois sur le terrain avec isolement de 78 vibrions (Vibrio cholerae 01, biotype El Tor, sérotype Ogawa, résistant à 0129, sans indole) et de 77 shigelles (S. dysenteriae 1). Les causes de cette explosion épidémique sont discutées. Le manque d'eau est la plus importante : la première semaine les disponibilités en eau sont évaluées à 200 ml par jour et par personne ; les autres causes sont l'impossibilité de creuser des latrines, le manque de moyens d'hygiène, l'état de santé et la promiscuité des réfugiés. (...)
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