Résumé :
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Conçue à l'orée des trente glorieuses, la sécurité sociale est aujourd'hui minée par les déficits et ne compte plus les plans de redressement qui se succèdent. Dans le domaine de l'assurance maladie, patients et complémentaires sont de plus en plus sollicités. Ainsi, la loi de financement de la SS pour 2006 fixe un forfait de 18 euros à la charge de l'assuré pour les actes facturés au delà de 91 euros. Au niveau de l'assurance-vieillesse, l'accélération des dépenses résultant notamment de la montée en charge de la retraite anticipée pour les carrières longues a amené à redéfinir des axes de travail prioritaires dans la dernière convention d'objectifs et de gestion pour 2005-2008. Celle-ci prévoit notamment un recentrage de l'action sociale sur le maintien de l'autonomie des retraités en faveur des personnes classées GIR 5 et 6 avec la mise en place de plans d'actions personnalisés et une diversification des formes de l'aide au maintien à domicile. Dans le secteur médico-social, les frontières entre les financements qui relèvent de l'assurance maladie et des autres financeurs, notamment le conseil général, sont complexes et mouvantes. La réforme de la tarification des EHPAD a donné lieu à une répartition des charges entre trois budgets (hébergement, soins et dépendance) correspondant à des financements différents selon des clés "totalement artificielles et avant tout comptables" note un observateur. Même chose pour la nouvelle prestation de compensation du handicap, entrée en vigueur le 1er janvier, qui va consacrer une répartition des charges pour le moins curieuse. Enfin, en ce qui concerne la branche famille, la CNAV, soumise à un déficit conjoncturel, a choisi une plus grande sélection de ses interventions, notamment pour les contrats enfance (crèches) et temps libre (loisirs collectifs). Ces contrats ne seront plus signés de manière uniforme mais suivant certains critères privilégiant les zones présentant des retards en matière d'équipement et les communes au potentiel fiscal moindre.
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