Résumé :
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Le nombre d'enfants amenés en consultation pour difficultés ou échec scolaires est très important et vraisemblablement croissant. De nombreux facteurs sont impliqués : le milieu socioculturel, l'équipement neurobiologique, les conditions psychologique, affectives et relationnelles qui ont précédé ou accompagné ces apprentissages, ainsi que la qualité de la relation pédagogique. Cette perspective "biopsychosociale" est essentielle à la compréhension du développement de l'enfant. Cela dit, bon nombre d'échecs scolaires font bien partie du registre médical dans la mesure où ils traduisent un dysfonctionnement intellectuel et cognitif relevant de multiples causes : un retard mental, des troubles dits "instrumentaux", du langage, de la psychomotricité ou de la vie cognitive, une souffrance psychologique s'exprimant dans des troubles du comportement, une inhibition anxieuse ou une dépression, des troubles de la personnalite. Penser que tous les enfants de CP peuvent débuter la lecture en février et savoir lire en juin est une erreur grave. Il faut aussi souligner qu'un bon apprentissage ne peut se faire que dans le plaisir trouvé dans l'activité réalisée par l'enfant au sein d'une relation pédagogique le mettant en confiance.
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