Résumé :
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Afin de répondre à une demande sociale en rapide évolution, un consensus semble se dégager pour exiger des services publics qu'ils se transforment. Au point que, depuis le milieu des années 80 ces pressions au changement ont amenés une succession de réformes, visant à modifier les institutions publiques. Statut juridique et structures de l'organisation, mode de gestion du personnel, organisation et temps travail, substitution du client à l'usager, rien ne semble échapper à la volonté réformatrice des dirigeants. Mais quels efforts produisent ces injonctions successives sur les échanges entre professionnels ? Constate-t-on plus de coopération, de participation, une meilleure communication ? Questions d'autant plus importantes que la qualité du lien social dans les services publics dépend la qualité du lien social dans l'ensemble de la société. Le présent ouvrage fournit des réponses dans le cas d'une entreprise publique concernée par la réforme permanente. Il souligne les effets de résignation et de communication distordue, engendrés par une decennie de changements rapides. Mais cette volonté de transformer sans cesse le social de la conformer à une succession de plans préétablis, ne s'apparente-t-elle pas à une pensée utopique ? C'est ce que la recherche examine, en sondant l'identité professionnelle des managers contemporains, la pratique concrète trouve en partie sa source dans un imaginaire séculaire.
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