Résumé :
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Cet article propose un coup de projecteur sur de jeunes errants dans les rues de Marseille. En provenance de Casablanca, âgés de 16 et 17 ans, ces jeunes sont apparus en centre-ville au cours de l'été 2005. Vite repérés par les éducateurs du Service prévention nuit (SPN), leur prise en charge par les autorités a été lente, avec parfois un délai de trois mois pour une place en foyer. Ce retard constitue un véritable pousse-au-crime. Si les institutions semblent dépassées ou ont décidé de fermer les yeux, d'autres sauront profiter de l'opportunité. Rapides, présents sur le terrain 24 heures sur 24, ce sont les pédophiles, les intégristes ou les trafiquants. Pour un éducateur au SPN, "si on les laisse plusieurs mois à vivre dans la rue et à s'habituer à y survivre, c'est beaucoup plus dur de les aider à se réinsérer. Il n'est pas rare qu'ils repartent très vite des foyers qui les ont finalement accueillis".
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