Résumé :
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Une succession de très graves accidents survenus dans les dernières décennies ont fait émerger le fait que nos sociétés contemporaines sont à haut risque. D'autant plus qu'aux conséquences immédiates de la catastrophe viennent s'ajouter des risques diffus, différés dans le temps, qui ont potentiellement des effets désastreux sur la santé publique et l'environnement. Les "risques oubliés" des anciens sites industriels et nucléaires exposent d'ailleurs aux mêmes conséquences. La prise en compte du risque technologique impose aux pouvoirs publics des obligations précises de prévention et de protection des personnes et des biens. Considérablement renforcé par les directives communautaires dites "Seveso", le contrôle des entreprises et des substances dangereuses est régi en France par la loi de 76 relative aux installations classées. La maîtrise de l'urbanisation dans l'espace avoisinant les entreprises à risque posent le problème de l'équilibre à trouver entre les intérêts des collectivités locales, soucieuse de poursuivre leur développement en préservant l'emploi et l'apport de la taxe professionnelle, et les priorités des représentants de l'Etat, devenus attentifs au principe de précaution que relaye désormais la crainte de suites judiciaires pour délit de mise en danger de la vie d'autrui. Tout autant concernées que les pouvoirs publics, les entreprises, les sociétés d'assurance, la population dans son ensemble prennent une place affirmée dans la gestion de ces risques (..).
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