Résumé :
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L'arrêt de la secrétion oestrogénique concerne environ 350 000 Françaises chaque année. Comme la plupart des tissus de l'organisme ont des récepteurs aux oestrogènes, les conséquences de cette carence sont multiples, se traduisant par des signes fonctionnels, mais aussi des modifications osseuses, cardiovasculaires, cérébrales, urogénitales. Le traitement hormonal substitutif (THS) associe de l'oestradiol et un progestatif ; il corrige en partie cette carence. Son bénéfice à titre individuel est largement démontré bien que son bénéfice cardiovasculaire ne soit pas définitivement prouvé ; il a aussi l'inconvénient d'agir sur la glande mammaire en augmentant légèrement le risque de cancer du sein et sur l'utérus, à l'origine de saignements. L'avenir viendra peut-être d'innovations thérapeutiques, mais il est avant tout essentiel de faire prendre conscience aux femmes qu'il est possible, dès aujourd'hui, d'améliorer leur qualité de vie et que le traitement oestroprogestatif peut y faire contribuer. A leurs médecins de les convaincre... sans oublier d'organiser les dépistages validés du cancer du col et du sein, de rappeler les conseils d'hygiène alimentaire, de pratique d'exercice physique, de lutte contre le tabagisme qui ont une part essentielle dans la prévention des complications observées après ménopause, et enfin de diagnostiquer les troubles de la statique pelvienne et les incontinences urinaires qui eux aussi altèrent la qualité de vie des femmes ménopausées. (...).
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