Résumé :
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Militantisme et bénévolat sont-ils en opposition ? Peut-on être, si les bénévoles assument un certain nombre de services qui viennent pallier les formes d'exclusion engendrées par l'ordre socio-économique. Pour apprécier le poids de ce soupçon, il est utile de donner la parole aux nouveaux militants, de discerner les diverses formes d'engagements qu'ils vivent dans les associations : il y a celui qui s'engage dans une action pour exprimer ses craintes, il y a le résistant et il y a le militant prêt à donner sa vie pour défendre ce en quoi il croit. Le militant lutte pour une cause, se bat pour une idée. Les motifs qui le mobilisent sont divers : morale, éthique, etc., lutte contre toutes les formes d'exclusion... Pour défendre ses idées, il peut employer des moyens légitimes, ou choisir d'être "hors la loi". Ses armes : la plume, les fruits blets, le défilé, la pression, les tracts, l'occupation des locaux, la grève de la faim, le blocage des routes... Toutes ses actions se conjuguent sans s'exclure. Et dans cette diversité, on s'aperçoit que les formes "nouvelles" d'actions militantes tout en faisant sa place au bénévolat, ne sont pas sans intérêt, sans pertinence et sans efficacité pour le vieux projet de "changer le monde", caractéristique des militantismes politiques et syndicaux. Une nouvelle forme d'organisation politique englobant l'ensemble des questions sociales peut-elle venir des associations ? Pourquoi pas.
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