Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xs54Fr. Diffusion soumise à autorisation]. Problématique : Au Cambodge, l'offre de soins à l'intention des personnes vivant avec le VIH/sida (prévalence : 1,9%) est en développement, mais pour les personnes atteintes de diabètes de type Il (prévalence 5 à 10%), d'une hypertension artérielle ou d'une autre maladie chronique pouvant être traitée, elle reste très limitée. Démarche : Nous décrivons l'expérience et les résultats obtenus avec une offre de soins intégrée à l'intention des personnes vivant avec le VIH/sida, un diabète ou une hypertension, dans le cadre de dispensaires spécialisés dans les maladies chroniques. Contexte local : Des dispensaires spécialisés dans les maladies chroniques ont été mis en place dans les hôpitaux spécialisés de Siem Reap et Takeo, deux capitales provinciales du Cambodge. Modifications pertinentes : Au bout de 24 mois de soins, sur l'ensemble des patients vivant avec le VIH/sida, 87,7% étaient encore vivants et faisaient l'objet d'un suivi actif. S'agissant des patients diabétiques, cette proportion était de 71%. Parmi les patients contaminés par le VIH, 9,3% étaient morts et 3% étaient perdus de vue, tandis que parmi les diabétiques, on enregistrait 3 décès (0,1%) et une proportion de 28,9% de perdus de vue. Parmi l'ensemble des patients diabétiques restés plus de 3 mois dans la cohorte, 90% étaient encore suivis au bout de 24 mois. Enseignements tirés : Sur les trois premières années, les dispensaires spécialisés dans les maladies chroniques ont prouvé la faisabilité d'une offre de soins intégrée pour les personnes vivant avec le VIH/sida et atteintes d'une maladie chronique non transmissible au Cambodge. La complémentarité des stratégies d'aide à l'observance a également été démontrée, d'où l'obtention de bons résultats. Ces services sont bien acceptés par ces patients, ce qui a un effet positif sur la stigmatisation dont ils souffrent. Cette expérience montre à quel point la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida peuvent donner une impulsion à celle d'autres maladies chroniques courantes.
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