Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS it1lR0xY. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Comparer l'impact d'un traitement de masse par l'azithromycine orale et la tétracycline en application locale sur la prévalence du trachome actif. Méthodes Dans huit villages de Gambie, 1803 habitants appartenant à 106 ménages ont été répartis par tirage au sort dans deux groupes de traitement, l'un consistant en trois doses orales d'azithromycine à une semaine d'intervalle et l'autre en une application quotidienne de pommade à la tétracycline pendant six semaines. Des examens ophtalmologiques ont été réalisés avant le traitement et 2,6 et 12 mois après celui-ci. Résultats Avant le traitement, 16% des participants présentaient un trachome actif. Deux mois après le traitement, la prévalence du trachome était de 4,6% dans le groupe traité par l'azithromycine et de 5,1% dans le groupe traité par la tétracycline (odds ratio ajusté (OR)=1,09 ; intervalle de confiance (IC) à 95% : 0,53-2,02). Elle remontait ensuite à 16% dans le groupe tétracycline mais restait à 7,7% dans le groupe azithromycine (OR ajusté à 12 mois=0,52 ; IC 95% : 0,34-0,80). Au bout de 12 mois, on observait moins de nouveaux cas dans le groupe azithromycine et le taux de résolution du trachome y était significativement plus élevé (OR ajusté=2,02 ; IC 95% : 1,42-3,50). Conclusion L'azithromycine par voie orale semble donc pouvoir offrir un moyen de lutte contre le trachome cécitant. Elle est facile à administrer et devrait permettre d'obtenir une meilleure couverture que ce qui a pu être réalisé jusqu'à maintenant.
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