Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 781R0xLu. Diffusion soumise à autorisation]. La mortalité maternelle est une mesure importante de la santé des femmes et donne une indication de la performance des systèmes de santé. Plusieurs conférences internationales, dont le Sommet du Millénaire en 2000, ont inscrit à leur ordre du jour l'objectif de la réduction de la mortalité maternelle. Cependant, la surveillance des progrès réalisés s'avère problématique car la mortalité maternelle est difficile à mesurer, notamment dans les pays en développement où les systèmes d'information sanitaire et d'enregistrement des données démographiques sont insuffisants. C'est pourquoi l'on s'est intéressé à l'utilisation d'indicateurs de remplacement. L'article examine les tendances récentes de deux indicateurs associés à la mortalité maternelle, le pourcentage d'accouchements réalisés par un agent de santé qualifié et la proportion d'accouchements par césarienne. A l'échelle mondiale, on note une augmentation modeste de la proportion d'accouchements réalisés par un personnel qualifié, avec une augmentation annuelle moyenne de 1,7% pendant la période 1989-1999. Les progrès les plus importants ont été observés en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, avec une augmentation annuelle de plus de 2%. En Afrique subsaharienne, par contre, la couverture n'a guère évolué. En général, la proportion d'accouchements par césarienne est restée stable au cours des années 90. Les pays dans lesquels les taux de césariennes étaient les plus faibles - et où les besoins étaient les plus grands - sont ceux où la situation a le moins changé. Cette analyse nous amène à conclure que si les tendances de la mortalité maternelle autorisent un certain optimisme dans certaines parties de l'Afrique du Nord, de l'Amérique latine, de l'Asie et du Moyen-Orient, la situation en Afrique subsaharienne reste préoccupante.
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