Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS at00IR0x. Diffusion soumise à autorisation]. On ne sait pas exactement pourquoi la gravité de l'épidemie d'infections par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est si variable d'un pays d'Afrique à l'autre. La prévalence de l'infection à VIH atteint des valeurs élevées dans de nombreuses régions d'Afrique australe alors qu'elle est plus faible dans la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest. On sait que les infections sexuellement transmissibles (IST), et en particulier les ulcérations génitales, facilitent la transmission hétérosexuelle du VIH, mais on ne dispose que de peu de données comparatives sur les IST dans les pays d'Afrique les plus gravement touchés par l'infection à VIH. Une recherche sur MEDLINE (1966-août 2000) avec les mots-clés "sexually transmitted diseases", "genital ulcers" et "Africa" a été effectuée afin de déterminer quels peuvent être les facteurs en rapport avec la propagation de l'infection à VIH dans les pays où la prévalence du virus est maximale. Dans les pays les plus gravement touchés par l'infection à VIH, la proportion de personnes atteintes d'IST avec ulcérations génitales se situe entre 45 et 68% chez les hommes et entre 13 et 68% chez les femmes. Ces proportions sont beaucoup plus faibles dans les pays d'Afrique de l'Ouest que dans ceux d'Afrique australe. Les pays d'Afrique les plus gravement touchés devront adopter une approche plus spécialisee de la lutte contre les IST, particulièrement ciblée sur l'incidence élevée des ulcérations génitales. Au niveau local, les comités techniques chargés de la lutte contre les IST devront établir pour le pays des directives tenant compte de la prévalence des diverses causes d'ulcérations génitales. Dans ces pays, les programmes nationaux de lutte contre le SIDA et les organismes donateurs devront axer une partie de leurs activités sur la réduction de l'incidence des ulcérations génitales.
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