Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST W95R0xSx. Diffusion soumise à autorisation]. Afin de déterminer la prévalence des parasitoses intestinales liées à la pollution de la nappe phréatique de Yeumbeul au Sénégal et de suivre l'évolution du parasitisme intestinal après des traitements anti-parasitaires, nous avons entrepris cette étude de 1997 à 1998. Elle concernait 705 personnes vivant dans une zone péri-urbaine où la nappe phréatique est polluée par les nitrates d'origine fécale et consommant soit l'eau des puits, soit l'eau des bornes fontaines. La prévalence parasitaire, qui était de 42,26%, variait significativement selon l'âge (p0,30). Giardia et E. coli étaient les parasites les plus fréquemment isolés et, dans la tranche d'âges 0 à 9 ans, prédominait Giardia. Les corrélations établies entre les prévalences parasitaires et les indicateurs de la pollution d'eau constitués par les nitrates et les coliformes fécaux ne montraient aucune corrélation significative (R2=0,0566 et 0,1086). Il en était de même avec les facteurs de la pollution d'eau tels que la profondeur de la nappe phréatique (R2=0,0271) et la distance entre les puits et les latrines (R2=0,00007). Après traitements spécifiques, la prévalence est tombée à 30,81%, indiquant les limites de la chimiothérapie toujours utilisée seule dans la lutte contre les parasitoses intestinales, et ceci à cause des réinfestations possibles.
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