Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST SLR0xhnY. Diffusion soumise à autorisation]. D'après les reportages sur la guerre dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne au cours des années 90, il semblerait que les clivages ethniques et l'appartenance religieuse et raciale creusent les inégalités en matière de santé et de survie entre les groupes ethniques de toute la région, surtout chez les enfants. Paradoxalement, on n'a fait aucune étude systématique sur la disparité des chances de survie de l'enfant parmi les ethnies de la région. Sur la base de données d'enquêtes effectuees dans les années 90 dans 11 pays (Côte d'Ivoire, Ghana, Kenya, Mali, Namibie, Niger, Ouganda, République centrafricaine, Rwanda, Sénégal et Zambie), on cherche à savoir, dans cet article, s'il y a des inégalités entre ethnies en matière de mortalité infanto-juvénile en Afrique subsaharienne depuis les années 80 et si elles se sont étendues. Dans chaque pays, on s'est intéressé à un ou deux groupes qui, de par leur situation géographique, pouvaient se distinguer du reste de la population nationale sur le plan de la santé et des chances de survie de l'enfant. Les facteurs retenus pour expliquer l'inégalité des chances de survie de l'enfant entre les différents groupes ethniques étaient les suivants : lieu de résidence dans la plus grande ville, conditions économiques du ménage, niveau d'instruction et état nutritionnel des mères, accès à des services de santé maternelle et infantile modernes, y compris vaccination, caractéristiques de la fécondité et migration. (...)
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