Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST 3Be39R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif La présente étude a été entreprise pour évaluer la capacité d'un récipient à eau muni d'un couvercle et d'un bec verseur à empêcher la contamination domestique de l'eau dans un camp de réfugiés au Malawi. Méthodes Un essai randomisé a été réalisé dans une population de réfugiés qui ont connu des flambées répétées de choléra et de diarrhée et chez lesquels la contamination domestique de l'eau a été identifiée comme cause importante de choléra. Quatre cents ménages de réfugiés mozambicains ont été identifiés et suivis pendant quatre mois, et un quart d'entre eux, choisis par tirage au sort, devaient utiliser exclusivement le récipient amélioré pour y recueillir et conserver l'eau. Résultats L'eau des puits ne présentait que peu ou pas de contamination microbienne à la source, mais les usagers la contaminaient rapidement après l'avoir prélevée, principalement par contact avec les mains. L'analyse de prélèvements d'eau a montré une réduction de 69% de la moyenne géométrique des coliformes fécaux dans l'eau domestique et une baisse de 31% des maladies diarrhéiques (p=0,06) chez les enfants de moins de 5 ans dans le groupe utilisant le seau amélioré. Des modèles de régression portant sur la diarrhée chez les moins de 5 ans ont confirmé l'effet protecteur de ce type de seau et ont révélé que la présence de selles visibles dans les latrines familiales et la présence d'animaux au foyer étaient significativement associées à une incidence accrue de la diarrhée chez les enfants. Conclusion La contamination domestique de l'eau de boisson était un facteur significatif de survenue de la diarrhée dans cette population. La chloration est une méthode moins coûteuse et plus efficace que le seau amélioré pour préserver la qualité de l'eau, mais elle était impopulaire et rarement utilisée par les habitants du camp.
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