Résumé :
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Il y a bien longtemps que les psychiatres soutiennent l'idée selon laquelle le malade mental n'est pas un patient alité. Le mouvement de désinstitutionnalisation, généralisé dans le monde occidental, a fait sortir de l'hôpital psychiatrique les patients les plus "asilisés" et, dans certains pays, des lois ont interdit qu'ils y retournent (notamment aux U.S.A. le Community Mental Health Center Act en 1963 et, en Italie la loi de Santé mentale de 1978) Les gestionnaires des services de santé ont, dans le contexte Nord-américain, pousé plus loin la logique de la désinstitutionalisation jusqu'à promouvoir la psychiatrie "ambulatoire". Nous ne pouvons négliger ni leur motivation (les coûts), ni les instruments subtils qu'ils ont mis en place pour les contrôler : - les Professional Standard Review Organization (PSRO) aux USA ; - la durée moyenne de séjour (nationale, provincale, régionale) ; - les DRG (diagnosis related group) ; - les comités de normes de séjour (intra-hospitaliers). Ces instruments, en créant chez les médecins une émulation à réduire les durées de séjour, pavent la voie au traitement ambulatoire. Mais nous devrons aussi considérer quatre autre paramètres : - la spécificité des tableaux cliniques ; - la responsabilité, quant au risque pour le psychiatre et au paradigme de la liberté du patient ; - la dimension du support socio-familial disponible ; - la politique du "continuum thérapeutique".
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