Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xFIEtC. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Mettre au point un indicateur pour les décès maternels évités de justesse en tant qu'indicateur indirect des décès maternels et étudier son association avec des facteurs maternels et des événements périnatals. Méthodes. Dans le cadre d'une étude transversale multicentrique, nous avons recueilli des données maternelles et périnatales à partir des dossiers hospitaliers d'un échantillon de femmes, constitué des parturientes admises pour accoucher dans 120 hôpitaux appartenant à huit villes d'Amérique latine sur une période de deux à trois mois. Nous avons appliqué une méthode de sondage aléatoire stratifié à plusieurs degrés et par grappe. Nous avons évalué l'occurrence en milieu hospitalier de la morbidité maternelle sévère et les associations de cette dernière avec les caractéristiques maternelles et les événements périnatals. Résultats. Sur les 97 095 femmes étudiées, 2964 (34 pour 1000) présentaient un risque important de décès en association avec une ou plusieurs des conditions suivantes : avoir été admise dans une unité de soins intensifs, avoir subi une hystérectomie, avoir reçu une transfusion sanguine, avoir souffert d'une complication cardiaque ou rénale ou encore d'une éclampsie. Par ailleurs, avoir plus de 35 ahs, ne pas avoir de partenaire, être primipare ou quadripare et plus et avoir subi une césarienne lors de la précédente grossesse étaient des facteurs indépendamment associés à l'occurrence de la morbidité maternelle sévère. Ces facteurs étaient aussi positivement associés à une fréquence accrue des petits poids et des très petits poids de naissance, de la mortinatalité, des décès néonatals précoces, des admissions en soins intensifs néonatals, dés séjours hospitaliers prolongés des mères pendant le postpartum et des césariennes. Conclusion. Les femmes qui survivent aux situations graves précédemment décrites peuvent être considérées pratiquement comme des cas de décès maternel évité de justesse. Les interventions pour réduire la mortalité maternelle et périnatale doivent viser les femmes appartenant à ces catégories à haut risque.
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