Résumé :
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Contrairement aux idées reçues, la France n'est pas à la traîne en matière de gestion des risques liés à l'activité hospitalière. Les actions engagées ces dernières années, en particulier pour lutter contre les infections nosocomiales et promouvoir la prévention, donnent des résultats encourageants. C'est l'amorce d'un changement culturel, peu médiatique mais bien réel. Les usagers se mobilisent eux aussi, car entre la réalité vécue au quotidien et les dispositions réglementaires sur l'information du public pour renforcer la transparence, il y a un gouffre que les représentants des usagers s'efforcent de combler. Pour lutter contre les infections nosocomiales, les programmes de surveillance mis en place dans les hôpitaux comportent à la fois un volet de prévention et un volet de surveillance. Or, la plupart des dispositifs sont "chronophages". Pour y remédier, certains hôpitaux expérimentent des solutions simples. Les deux lois de 2002 ont modifié les contours de la responsabilité médicale. Pourtant l'assurance, bien qu'obligatoire, se négocie avec difficulté pour certains établissements. Et à quel prix ! La gestion des risques préconisée par les assureurs et les pouvoirs publics suffira-t-elle à contenir la hausse exorbitante des cotisations ? Alors pour finir ce dossier : Dangereux l'hôpital ? Probablement, mais pas forcément pour les raisons traditionnellement avancées. Les risques médicaux ne sont que la partie émergée de l'iceberg.
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