Résumé :
|
Création d'une armée professionnelle, abandon du service national obligatoire, instauration d'un service volontaire, ces choix annoncés par le chef de l'Etat - et que le Parlement doit examiner - modifient profondément les conceptions de la France en matière de défense. Si la fortune des armes s'est souvent associée à la mobilisation des hommes, nombreux sont ceux pour qui la fin de la guerre froide, la transformation des menaces, la nature des armements, justifient l'abolition de la conscription. L'actuel système garde cependant des défenseurs. A côté des raisons d'ordre militaire, ils soulignent ses vertus civiques, même si les inégalités nées de son fonctionnement appellent des réformes. Ce dossier examine aussi les modalités de la professionnalisation, ses effets prévisibles - difficultés de recrutement, vieillissement des cadres etc.. - son coût budgétaire. Des comparaisons européennes élargissent le débat au-delà du seul Hexagone.
|