Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST UJR0xGu8. Diffusion soumise à autorisation]. De nos jours, plusieurs faciès de paludisme sont décrits en Afrique subsaharienne. Dans le présent article, nous rapportons des informations sur le cas des zones côtières lagunaires de l'Afrique de l'Ouest, en particulier celui du Bénin, caractérisées par la présence d'un complexe de lacs et de lagunes, la plupart en communication avec la mer. Dans une étude longitudinale, nous avons observé la dynamique de population des espèces vectrices assurant la transmission du paludisme dans les différents biotopes du milieu côtier lagunaire, la variation du taux d'inoculation dans ces biotopes, les compétences vectrices des anophèles rencontrés, l'influence de l'anthropisation sur la transmission, l'action de la crue et de la décrue lors des inondations et celle de la variation du taux de salinité des gîtes sur le peuplement anophélien. Deux espèces assurent la transmission du paludisme dans le milieu : An, melas et An, gambiae. An, melas a représenté l'espèce la plus abondante en milieu lagunaire rural. En effet, dans les villages du type traditionnel des pêcheurs, il a représenté 86,2% sur 2 936 identifications chromosomiques. En revanche, dans les secteurs lagunaires influencés par l'urbanisation, la présence d'An. melas est très faible. Sur 406 identifications chromosomiques, cette espèce n'a représenté que 4,9%. (...)
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