Résumé :
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La sûreté nucléaire n'est pas seulement une question de technologie ; la place de l'homme et de l'organisation dans la sûreté est aujourd'hui reconnue par tous comme primordiale. L'interface entre l'homme et la machine, l'ergonomie des procédures et documents, la formation des agents, les comportements individuels, le fonctionnement des équipes de travail, l'organisation et le management des exploitants nucléaires sont autant de domaines d'amélioration de la sûreté. Ces différentes voies sur lesquelles l'ASN travaille présentent aujourd'hui des degrés de maturité divers. En France, les défauts de culture de sûreté constatés à Paluel il y a quelques années ou les manques de rigueur d'exploitation de la centrale de Dampierre, que l'Autorité de sûreté nucléaire a placée sous surveillance renforcée en 2000, montrent à la fois la difficulté et l'importance du sujet. Il s'agissait d'une situation extrême, mais des problèmes analogues se présentent sur d'autres sites nucléaires et doivent être traités. Le défi posé à l'ASN est de s'assurer, par des méthodes suffisamment solides, que les mesures d'organisation et de management dont les exploitants nucléaires restent responsables sont appropriées pour garantir et améliorer le niveau de sûreté des installations.
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