Résumé :
|
Fromage à la listéria, laits à la dioxine, maladie de la vache folle... Depuis une vingtaine d'années des crises alimentaires successives ont alarmé les consommateurs et incité les pouvoirs publics à mettre en oeuvre de nouveaux dispositifs de contrôle de la sécurité alimentaire. Les problèmes soulevés ne sont pas nouveaux. Les Etats-Unis, l'Europe, depuis la fin du siècle dernier, ont connu de tels évènements, qui ont d'ailleurs donné naissance à la plupart des institutions et des législations encore en oeuvre. Aujourd'hui, les risques alimentaires ont considérablement diminué si on s'en tient à la réalité des chiffres. Malgré tout, subsiste le sentiment que ce qui arrive dans l'assiette est suspect. Complexité de l'acte de se nourrir, rupture du lien traditionnel entre les lieux et les acteurs. A l'autre bout de cette chaîne, la survie des exploitants agricoles est menacée par les effets pervers de l'agriculture intensive parfois développée à outrance, par les exigences économiques des autres acteurs - transformateurs ou distributeurs - et par celles de la compétition internationale qui imposent au commerce des règles qui ne vont pas toujours dans le sens de la qualité. Application du principe de précaution, renforcement des réglementations nationales, européennes et internationales de contrôle, démarche de qualité au sein de la filière agroalimentaire, responsabilité du consommateur sont les enjeux d'une nouvelle "révolution alimentaire".
|