Résumé :
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"De droit en matière de filiation", l'expertise biologique devient la reine des preuves. Ce droit à la vérité s'inscrit dans le long cortège des "droits à" découverts par la jurisprudence. Pourtant, les conséquences induites par cette intrusion des juges et de la science dans le droit de la famille vont bien au-delà du seul droit processuel. Générale, l'admission de la preuve scientifique invite plus largement à examiner les rapports de la vérité et du droit en matière de filiation. Il faut peut-être envisager une dialectique entre la finalité de l'action et l'accès à la vérité avant de rompre complètement les équilibres voulus par le législateur. La référence aux motifs légitimes sera-t-elle un frein suffisant ? Cette nouvelle hardiesse du juge devrait sans doute raviver le projet de refonte d'ensemble du droit de la famille.
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