Résumé :
|
La nécessité absolue du secret médical constitue une règle incontestée dont la justification est à la fois d'ordre éthique, liée au respect de la dignité du malade, et d'ordre pratique car sans cette discrétion à laquelle est tenue le médecin, il serait à craindre que le malade répugne à lui confier certains détails concernant la santé. Avec l'apparition du sida, les données du problème vont changer : compte tenu du mode de transmission de cette maladie, le praticien va être placé devant une difficile alternative : passer outre contre le risque de cette infection, ou bien observer le respect absolu de la règle posée, quelles qu'en soient les retombées sur le domaine de la santé publique. La solution pourrait être recherchée sur deux terrains différents : à partir des textes régissant la matière ou sur le terrain du règlement juridique des conflits de valeurs pouvant surgir, comme en l'espèce, lorsque s'affrontent deux intérêts contradictoires : celui du malade et celui de ses proches, voire de la communauté tout entière.
|