Résumé :
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Cette étude a pour but de considérer les différences individuelles d'une part au niveau de l'environnement sociolinguistique des enfants préscolaires et d'autre part au niveau de leur capacité à concevoir les émotions et les croyances comme des états mentaux. 50 enfants puînés (25 filles et 25 garçons) ont été observés à deux reprises (à 36 et 42 mois). A chaque temps, une épreuve de lecture de livres en images est utilisée pour collecter le discours maternel sur les états mentaux, et deux épreuves de cognition sociale sont proposées aux enfants : l'une relative à l'attribution d'émotions et l'autre relative à l'attribution de croyances. Les résultats montrent une relation consistante entre les mesures du discours maternel à 36 mois et les performances des enfants à 42 mois aux épreuves de cognition sociale. Cependant, il semble exister une relation spécifique entre les contenus des discours maternels portant sur les émotions et sur les cognitions et la maîtrise de l'enfant dans des tâches respectivement relatives à l'attribution d'émotions et de cognitions. Ces résultats soutiennent l'hypothèse d'un rôle majeur du processus d'enculturation et de l'expérience conversationnelle dans l'élaboration d'une théorie de l'esprit chez les enfants.
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