Résumé :
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Violences institutionnelles : les professionnels de la santé et du social dans l'épicentre du phénomène. Une étude récente du Conseil Supérieur du Travail Social - "Violence et Champ social" - de nombreux colloques et publications sur la question confirment l'ampleur du problème. Si le tabou est aujourd'hui moins pesant, les personnels doivent, comme le réclame avec vigueur Stanislas Tomkiewicz, avoir les moyens de dénoncer les institutions maltraitantes et d'assurer la protection de cette cohorte de victimes trop souvent silencieuses : enfants, adultes, handicapés, personnes âgées, malades. Ils doivent aussi pouvoir être formés pour "repérer, comprendre, agir" au quotidien. Là aussi, prise de conscience : les demandes de formation se sont multipliées par trois en l'espace de cinq années. Quelles formations ? Apprendre à gérer dans la distance, dans une relation professionnelle qui laisse "l'usager devenir acteur de son propre changement" (P. Benghozi). Se former encore, pour que la violence inhérente aux rapports humains cède la place au respect de l'Autre.
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