Résumé :
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Evaluer une politique consiste à mettre en regard ses intentions, sa mise en oeuvre et ses résultats. L'exercice est nécessaire, car la concurrence est souvent peu présente ou même absente dans les services publics, mais délicat : l'évaluation peut apparaître comme un outil de remise en cause destiné à "compléter, infléchir, suspendre ou abandonner une politique publique" (circulaire du Premier ministre du 28 novembre 1998). Particulièrement développée dans les pays anglo-saxons, notamment aux Etats unis où l'évaluation des programmes publics est un élément important dans les débats entre la Présidence et le Congrès, elle a émergé plus tardivement en France à l'instigation du Conseil scientifique de l'évaluation devenue en 1998 le Conseil national de l'évaluation. Quelle est la nature de la connaissance évaluative ? A quels besoins et à quelles attentes répond-elle ? En quoi se distingue-t-elle des contrôles pratiqués par la Cour des comptes et les corps d'inspection ? Quel bilan peut-on faire de la politique d'évaluation des services publics menée en France depuis une dizaine d'années ?
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