Résumé :
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Historiquement, nos établissements d'hébergement pour personnes âgées avaient à assumer une fonction sociale et non sanitaire. Mais cette fonction se comprenait d'une manière très restrictive : la prise en charge de cette partie de la "misère" humaine qu'était la vieillesse. L'hospice accueillait alors les indigents et autres personnes nécessiteuses que les difficultés de santé ou les carences en matière de subsistance poussaient vers le seul refuge qu'était l'institution d'hébergement. La société avait donc obligation d'apporter une réponse à ces difficultés, qui cachaient parfois la sombre désolation qu'avait été l'existence de ces personnes âgées. Puis est venue la loi de 1975 qui incluait, dans un de ses articles, la médicalisation des établissements pour personnes âgées. C'était à la fois une véritable reconnaissance de la personne âgée qui allait, enfin, être mieux suivie au sein de l'établissement et une victoire pour les maisons de retraite qui n'arrêtaient pas de clamer leurs méritoires efforts médicaux et paramédicaux à l égard de leur clientèle, et la nécessité de voir reconnu ce "nouveau travail" qu'étaient les suivis médical et paramédical de leur protégés... Qu'en est-il aujourd'hui ? Voici les grandes interrogations que nous pouvons avoir sur cette approche institutionnelle de la dépendance.
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