Résumé :
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Cette contribution développe l'idée suivante : penser les services en utilisant le paradigme-au sens linguistique- associé aux termes de produit et de productivité est aujourd'hui dans de nombreux cas un obstacle épistémologique à leur analyse économique et à leur gestion efficace. Cette idée est volontairement provocatrice et l'on envisagera les limites d'une telle provocation. Mais l'observation du fonctionnement et des critères d'efficience de nombreuses activités tertiaires, menée ces dernières années, nous conduit à soutenir la thèse d'un nécessaire dépassement de l'analyse et de la gestion des services. Cette thèse s'oppose donc clairement aux idées et aux pratiques de la transposition, selon lesquelles les services seraient simplement en attente de leur propre industrialisation, par un double mécanisme d'introduction de technologies (notamment informatiques) et de normalisation voire d'objectivation du service, visant soit à lui donner une forme de produit tangible, susceptible d'être acheté et consommé comme un bien industriel soit à produire le service en série selon des protocoles standardisés... (R.A.)
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