Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 2JR0x6fy. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Rechercher si les relations entre le développement économique, les inégalités économiques et les taux d'homicide chez les enfants, adolescents et jeunes adultes sont spécifiques de l'âge et du sexe, et si la prospérité d'un pays modifie l'impact des inégalités économiques sur les taux d'homicide. Méthodes La variable à l'étude était le taux d'homicide autour de 1994 chez les 0-24 ans dans 61 pays. Les variables prédictives étaient le produit intérieur brut (PIB) par habitant, le coefficient de GINI, la variation en pourcentage du produit national brut (PNB) par habitant et l'activité économique des femmes en pourcentage de l'activité économique des hommes. Les relations ont été étudiées par analyse de régression ordinaire selon la méthode des moindres carrés. Résultats Toutes les variables prédictives expliquaient la variance significative des taux d'homicide chez les 15-24 ans. Les associations étaient plus fortes pour le sexe masculin que pour le sexe féminin et étaient faibles chez les enfants de 0-9 ans. Les modèles qui incluaient l'inégalité économique des femmes et la variation du PNB en pourcentage montraient une augmentation de l'effet chez les enfants de 0-9 ans et une augmentation de la part de la variance expliquée chez les femmes de 20-24 ans. Chez les enfants de 0-4 ans, le groupement des pays par revenu augmentait la part de la variance expliquée dans les deux sexes. Chez les 15-24 ans de sexe masculin, l'association avec les inégalités économiques était forte dans les pays à faible revenu et faible dans ceux à haut revenu. Conclusion Les relations entre les facteurs économiques et les taux d'homicide chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes variaient selon l'âge et le sexe. Des interventions axées sur les facteurs économiques auraient l'impact le plus marqué sur les taux d'homicide chez les jeunes adultes et la tranche d'âge supérieure des adolescents de sexe masculin. Dans les sociétés où les inégalités économiques sont importantes, la redistribution des richesses sans augmentation du PIB par habitant ferait moins baisser les taux d'homicide qu'une redistribution associée à un développement économique global.
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