Résumé :
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Nous assistons actuellement à une évolution des idées en ce qui concerne le dépistage du sida. L'option sérologie V.I.H. volontaire, anonyme, cas par cas, ne fait pas l'unanimité, et laisse place à des débats animés pour des mesures de plus en plus coercitives comme le montre une revue de la littérature concernant les aspects éthiques du sida entreprise par notre équipe. Sous forme systématique dans la population, le dépistage ne répond pas aux critères épidémiologiques ; il est inutile, perturbateur et ruineux. Qu'il soit volontaire, et donc biaisé, ou obligatoire, version la plus explosive, il reste peu envisageable. D'où les nombreuses propositions d'un dépistage ciblé répondant à deux orientations : - un dépistage systématique sur des facteurs de rique connus, à caractère discriminatif, posant le problème du respect de la confidentialité et de l'anonymat ; un dépistage ciblé sur des circonstances particulières : il est évident pour les dons de sang, et bien accepté pour les femmes enceintes. Il peut s'institutionnaliser, à l'armée, dans les prisons, aux frontières, etc. Nous abordons ensuite les dispositions prises par certains pays et organismes. (R.A.)
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