Résumé :
|
... La morale médicale s'est longtemps contentée des règles d'Hippocrate, encore qu'inconstamment respectées. Aujourd'hui, elles ne suffisent plus. Les deux révolutions que nous venons de vivre, révolution thérapeutique et révolution biologique, n'ont pas seulement changé le destin des malades, elles ont donné à l'homme trois maîtrises : la maîtrise de la procréation, la maîtrise de l'hérédité, la maîtrise du cerveau. L'homme peut désormais changer l'homme. A ces nouveaux pouvoirs de la science, correspondent les nouveaux devoirs de l'homme. Ainsi, s'ouvrent à la réflexion des voies neuves. La bio-éthique en est issue. "C'est la rigueur glacée de la science, la rigueur rigide de la morale mais aussi, alliées à ces rigueurs, la chaleur de la vie, la profondeur de la réflexion - chaleur et profondeur d'une discipline tout entière inspirée par l'espoir de limiter cette souffrance, toujours présente autour des questions posées, tout entière inspirée par l'amour du prochain". (R.A.)
|