Résumé :
|
La peste, ce nom qui répand la terreur... Longtemps, l'Europe a vécu dans la hantise des grandes épidémies. La dernière grande manifestation remonte au début du XVIIIe siècle (la grande peste de Marseille). Mais, de nos jours encore, si les progrès de la médecine ont étendu l'espace de la santé, une bonne partie de l'humanité demeure la proie de maladies bien vivaces (paludisme, rougeole, etc.) qui sont autant de fléaux redoutables. L'ouvrage que nous proposent Jacques Ruffié et Jean-Charles Sournia est un essai d'anthropologie médicale. Médecins et universitaires, les deux auteurs nous présentent d'abord les données fondamentales de la biologie moderne, telles qu'elles permettent de comprendre les maladies humaines transmissibles et leur impact sur l'évolution des peuples. La multiplicité du phénomène vivant explique une diversité pathologique considérable. Puis, vient l'histoire proprement dite ; nous revivons les grandes épidémies de l'Antiquité ; la peste noire du XIVe siècle, qui anéantit près de la moitié des l'Europe ; la vision de la lèpre et sont traitement au Moyen Age ; l'apparition de la syphilis à la Renaissance ; le choc biologique provoqué par l'apport de nos maladies en Amérique lors de la découverte ; la tuberculose au moment de la révolution industrielle. Les auteurs envisagent aussi un arsenal thérapeutique inégalé, aspect préventif (hygiène, surveillance, dépistage). Ils entrevoient enfin une médecine prédictive qui, grâce à la connaissance d'une partie de notre patrimoine héréditaire permettra de définir à l'avance les "points faibles" de chacun de nous et d'individualiser nos facteurs de risques personnels...(R.A.)
|