Résumé :
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L'intoxication du jeune enfant par le plomb reste un problème d'actualité malgré les mesures préventives concernant la pollution industrielle et l'élimination du plomb de l'essence. La prévalence de plombémies excessives supérieures à 150 ug/l, parmi les enfants américains, de 6 mois à 5 ans, est de 14 %. A Paris elle touche 1547 enfants du même âge, vivant dans des appartements anciens et mal entretenus.L'absorption de poussière domestique, de terre voire d'écaille de peintures riches en plomb assimilable est favorisée par l'activité mains-bouche un syndrome de pica ou des déficits nutritionnels. Une anémie, des symptomes gastro-intestinaux et des troubles neuro-comportementaux sont observés à des plombémies supérieures à 400 ug/l avec un risque d'encéphalopathie à 800 ug/l. Mais l'enfant peut rester longtemps asymptomatique. Les effets à une exposition infracliniques à de faibles doses de plomb sont controversés.L'association du plomb avec la diminution des performances intellectuelles et les troubles du comportement semble plus marquée, en présence de facteurs défavorables liés au statut socio-économique, l'intelligence des parents, l'attention, l'environnement domestique. La réduction des risques d'exposition au plomb des jeunes enfants passe parl'information des populations à risque et des professionnels de santé, le dépistage bioclinique et la suppression des sources de plomb dans notre environnement(R.A).
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