Résumé :
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Les références étiologiques du syndrome d'anorexie mentale restent hétérogènes. Pour cette pathologie de l'adolescence et en relation avec le choc pubertaire, il a surtout été fait référence aux troubles narcissiques (la notion de narcissisme négatif notamment) entraînant des troubles du comportement. Toutefois, si la personnalité des parents a parfois fait l'objet d'évaluation dans certaines recherches, peu de travaux mettent l'accent sur certaines spécificités de la dynamique familiale. Le fonctionnement du groupe familial peut ainsi mener une indifférenciation des générations, une grande interactivité favorisée par un nouage incestuel. A travers le récit d'un cas faisant l'objet d'un suivi thérapeutique plurifocal, les auteurs analysent ainsi comment des traumatismes, la non élaboration de deuils à la génération des parents, peuvent être à l'origine d'une indistinction générationnelle... Dans ce sens, il y a nécessité de mettre en place un travail thérapeutique à plusieurs intervenants afin d'étayer la mise en perspective des symptômes de la jeune adolescente avec l'histoire parentale.
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